Depuis quelques années, les catastrophes météorologiques, comme l’inondation, les canicules, les tempêtes et les feux de forêt, sont de plus en plus fréquentes et intenses. Elles impactent grandement plusieurs secteurs, dont celui de l’immobilier. En effet, le changement climatique peut endommager les biens immobiliers au point de déprécier leur valeur et d’engendrer de gros coûts de rénovation. Dans la suite, on vous en dit plus sur l’impact du changement climatique sur le marché de l’immobilier.
L’augmentation de l’inconfort thermique dans les logements
Tout au long de l’année, les températures et les nombres de jours de canicule ne cessent d’augmenter. Cela n’est pas sans conséquence sur le marché immobilier. En effet, ces changements climatiques entrainent l’augmentation de l’inconfort thermique au sein des habitations. Les biens immobiliers sont construits pour résister à certaines températures et conditions météorologiques particulières.
L’augmentation des températures extérieures est souvent à la base de la hausse des températures intérieures. Cela entraine un autre problème, celui de l’accroissement des besoins en climatisation et de l’accroissement des coûts énergétiques. Les constructions doivent être constamment climatisées pour maintenir une température confortable et optimale à l’intérieur.
Il est essentiel que les acteurs du secteur immobilier considèrent l’impact du changement climatique sur l’inconfort thermique dans les bâtiments. Dans ce cadre, ils doivent bâtir des logements qui sont non seulement durables, mais aussi capables de résister aux conditions climatiques extrêmes. Il est également recommandé d’effectuer régulièrement des diagnostics immobiliers pour évaluer les risques éventuels que le climat pourrait avoir sur les propriétés. Lisez ce billet de MAAF pour mieux comprendre l’utilité de ce diagnostic.
La fragilisation des bâtiments
En augmentant les températures, les variations météorologiques favorisent l’évaporation de l’eau. Cela conduit généralement à la sécheresse et par conséquent à la fragilisation des biens immobiliers. En réalité, plus la température augmente, plus les matériaux de construction se dilatent, ce qui peut engendrer des fissures ainsi que des dégradations. Les matériaux de construction comme le bois sont plus vulnérables aux dommages. Ils pourrissent vite à cause de l’augmentation de l’humidité.
La sécheresse peut aussi entrainer la rétractation des sols. Ce phénomène provoque souvent des fissures dans les fondations des immeubles. Ces fissures peuvent affaiblir les constructions et entrainer leur effondrement. Par ailleurs, l’accroissement de la fréquence ainsi que de l’intensité des événements météorologiques extrêmes (inondation, incendies de forêt et autres) peuvent détériorer les édifices. Il en est de même pour l’érosion du sol. Celle-ci est susceptible de déstabiliser les fondations des immeubles, ce qui peut causer des fissures et des effondrements.
Pour limiter les risques de fragilisation des bâtiments à cause des changements climatiques, vous devez assurer vos biens. En souscrivant une assurance, vous couvrirez facilement les coûts de réparation ou de remplacement des biens détériorés par une catastrophe naturelle. Il est aussi conseillé d’entretenir régulièrement les biens immobiliers et de faire des diagnostics immobiliers pour prévenir leur fragilisation. Enfin, vous devez vous renseigner sur les risques liés aux changements climatiques dans votre région. De cette manière, vous prendrez vos dispositions pour les réduire.
La dépréciation des biens immobiliers
Les mutations climatiques peuvent entrainer la perte de valeur des biens immobiliers. Par exemple, en détruisant les bâtiments, les événements météorologiques extrêmes baissent leur valeur. Les acheteurs ne sont pas prêts à investir une grosse somme dans un bien endommagé. De plus, même si les immeubles ne sont pas endommagés par une catastrophe naturelle, le risque de dommage peut faire baisser leur valeur. Les investisseurs immobiliers seront moins disposés à dépenser une forte somme pour acquérir un bien situé dans une zone à risque élevé de catastrophes naturelles.
Il convient aussi de préciser que le changement climatique peut bouleverser la demande et l’offre de biens immobiliers. Par exemple, les régions où les températures ne cessent d’augmenter et l’eau ne cesse de s’évaporer peuvent être moins habitables. Il est ainsi probable que la demande de biens immobiliers baisse dans ces zones. Au contraire, la demande de biens immobiliers peut accroitre dans les zones où le niveau de la mer augmente.
Par ailleurs, lorsqu’un bien est exposé à des aléas, il risque de ne plus être assuré. En effet, il arrive que les assureurs refusent de couvrir certains sinistres dans les zones exposées aux risques trop élevés. Même si certains établissements acceptent d’assurer les biens, ils fixent des prix très élevés.