Avec l’âge surviennent certaines maladies. Ces affections appelées ‘’maladies de vieillesse’’ sont très courantes chez les personnes âgées de plus de 60 ans. Il s’agit par exemple de l’arthrose du genou ou de la hanche, de l’ostéoporose ou encore de la pseudopolyarthrite rhizomélique qui fait l’objet de cet article. Découvrez dans ce billet toutes les informations relatives à cette pathologie inflammatoire, ses différentes causes, ses symptômes ainsi que les différents traitements qui ont été développés pour la soigner.
Qu’est-ce que la pseudo polyarthrite rhizomélique ?
La pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) est un rhumatisme inflammatoire qui atteint uniquement les personnes de plus de 50 ans. Les couches juvéniles en sont donc épargnées. La PPR s’attaque essentiellement à la zone pelvienne et aux épaules. Elle se manifeste principalement par des douleurs articulaires et une raideur musculaire sans cesse plus importante. Cette maladie est évolutive, mais elle n’est pas destructrice. Cela représente l’une des principales différences entre la pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) et la polyarthrite rhumatoïde (PR). De même, contrairement à la PPR qui n’affecte que les structures autour des articulations douloureuses, la PR, elle, attaque directement les muscles concernés.
La maladie de Horton est également une pathologie voisine de la PPR. Elle figure aussi dans la catégorie des maladies inflammatoires chroniques et affecte surtout les gros vaisseaux sanguins, notamment ceux de la tête et du cou. La maladie de Horton peut donc résulter d’une complication de la PPR. Près de la moitié des personnes souffrant de la maladie de Horton souffrent aussi de la pseudopolyarthrite rhizomélique. En conséquence, ces deux pathologies ont en commun certaines causes, signes distinctifs et même des traitements.
Quelles sont les causes de la pseudo polyarthrite rhizomélique ?
Les causes de la PPR ne sont jusque-là pas véritablement connues. Pourtant, l’on distingue certains facteurs susceptibles de favoriser l’apparition des symptômes de cette maladie rhumatismale.
Des causes encore inconnues…
Les origines de la pseudopolyarthrite rhizomélique demeurent encore très floues. Néanmoins, comme dans le cas du lupus, le système immunitaire du patient attaque la paroi entourant ses tendons et ses articulations, notamment au niveau des hanches et des épaules. Les raisons d’un tel dysfonctionnement restent inconnues. Toutefois, il ne fait pas de doute que c’est cette défaillance du système immunitaire qui est responsable de l’inflammation, des douleurs et de la raideur des articulations.
Les potentiels facteurs prédisposant à la PPR
Les scientifiques ont nombré quelques mobiles d’apparition de la pseudopolyarthrite. Il s’agit notamment de :
- L’âge ;
- Le sexe ;
- L’hygiène de vie ;
- La zone de résidence ;
- La saison ;
- Etc.
L’âge reste bien entendu un critère déterminant, puisque seules les personnes ayant passé la cinquantaine peuvent souffrir d’une PPR. L’âge moyen d’apparition des premiers symptômes est néanmoins de 70 ans. Par ailleurs, cette maladie auto-immune touche deux fois plus de femmes que d’hommes et s’avère plus répandue chez les personnes de couleur blanche. Les personnes habituées à fumer ou à consommer de la drogue paraissent également prédisposées à souffrir de ce genre d’affections rhumatismales.
De même, bien que cela reste à confirmer, l’on remarque également une variation saisonnière de la PPR. Les cas de PPR sont en effet plus récurrents en période hivernale. Enfin, il a été remarqué que le nombre de personnes souffrant de cette pathologie dans l’hémisphère nord est supérieur à celui des individus affectés dans l’hémisphère sud ; ce qui fait naître l’hypothèse d’une origine génétique ou environnementale de la polyarthrite. Par ailleurs, la PPR se comporte parfois comme une maladie spontanément résolutive. C’est dire qu’elle peut guérir d’elle-même. Autant les causes de son apparition que sa disparation restent un mystère non encore élucidé.
Quels sont les symptômes de la PPR ?
Les signes démonstratifs de la présence de la pseudopolyarthrite peuvent apparaitre lentement et se développer sur plusieurs mois. Ils peuvent également évoluer beaucoup plus rapidement au bout de quelques semaines. Dans la majorité des cas, il s’agit de douleurs articulaires qui peuvent s’avérer ankylosantes. Toutefois, cette maladie rhumatismale peut aussi se révéler par d’autres symptômes.
Les douleurs musculaires
La pseudopolyarthrite attaque principalement le bassin qui représente le centre des quatre membres de l’homme, les épaules, le cou et les hanches. Le sujet atteint ressent au niveau de ses articulations des douleurs plus ou moins vives. Les douleurs ressenties sont plus poignantes le matin au réveil et peuvent être si fortes que l’on se retrouve même dans l’impossibilité de s’étirer ou de nouer ses propres lacets. La raideur matinale peut être un désagrément naturel lié à l’âge, mais lorsqu’elle commence à s’étendre au-delà de 30 minutes après le réveil, cela représente un symptôme important de la présence d’une pseudopolyarthrite rhizomélique.
Les autres manifestations de la PPR
Cette pathologie inflammatoire peut également se révéler par d’autres symptômes comme les maux de tête ou une fièvre légère. Certaines personnes se plaignent également de nausées passagères et du gonflement de leurs orteils.
Comment la maladie est-elle diagnostiquée ?
Certes, les douleurs musculaires restent le principal indice de la présence d’une PPR. Toutefois, il ne suffit pas d’avoir mal au dos, à la hanche ou aux épaules pour être déclaré atteint d’une PPR. Malheureusement, il n’existe pas de test particulier pouvant permettre de diagnostiquer le mal. Néanmoins, les tests sanguins, imageries et radiologies effectués par le rhumatologue sur le patient peuvent lui donner des indications supplémentaires sur la présence ou non du mal. Une fois qu’il est établi qu’une personne est atteinte d’une pseudopolyarthrite rhizomélique, il faut s’atteler à trouver le traitement qui lui convient.
Les traitements de la pseudopolyarthrite rhizomélique
Comme évoqué plus haut, la pseudopolyarthrite peut dans certains cas, disparaitre d’elle-même. Cela reste néanmoins très rare. Plusieurs solutions de traitements se présentent aux patients atteints de la PPR ou de la maladie de Horton. À cet effet, la corticothérapie reste le traitement le plus répandu et le plus efficace. Néanmoins, l’on peut recourir à d’autres solutions de traitement notamment en cas d’échec du traitement par cortisone.
La corticothérapie
La cortisone est le premier traitement médicamenteux auquel on a recours pour soigner les personnes atteintes de la PPR. Les corticostéroïdes sont utilisés pour traiter les maladies inflammatoires et auto-immunes, mais aussi certains troubles respiratoires. Leur utilisation dans le cadre du traitement d’une PPR ou de la maladie de Horton est faite selon l’intensité des douleurs ressenties par le patient, son poids ou encore la gravité de l’inflammation initiale. L’on doit également vérifier l’existence d’autres maladies connues chez le patient.
D’une manière générale, la dose initiale varie de 0.2 à 0.3 mg/kg/jour. Les corticostéroïdes agissent très rapidement ; si bien qu’au bout de 48 heures, le patient ressent déjà une nette diminution de ses douleurs articulaires. Quant à l’inflammation des cellules, les premières améliorations ne sont visibles qu’après 3 ou 4 semaines de traitement. Une diminution du dosage de la cortisone pourra être envisagée par le médecin traitant au fur et à mesure que les manifestations cliniques et de prise de sang reviennent à la normale.
Pour préserver leur santé et se protéger des risques de la cortisone, les patients doivent adapter leurs habitudes alimentaires à leur traitement. En outre, même si cela est très rare, il arrive parfois que des individus développent une dépendance ou une résistance à la corticothérapie. Dans ce cas, le rhumatologue doit se tourner vers d’autres options de traitement.
Les autres traitements médicamenteux
En cas d’échec ou d’impossibilité de recourir à la corticothérapie, l’on peut toujours se tourner vers d’autres traitements médicamenteux pour soigner les maladies rhumatismales. L’on peut par exemple opter pour un méthotrexate ou plutôt pour les biothérapies.
Le méthotrexate comme l’hydroxychloroquine et le léflunomide, constitue un traitement de fond utilisé dans les pathologies inflammatoires. Cette solution thérapeutique est employée depuis plus de 30 ans et a déjà fait ses preuves. Relativement aux biothérapies, les traitements anti IL6-recepteur sont les mieux indiqués. Les essais cliniques ne sont pas encore terminés, mais cette solution reste très prometteuse.
Les autres options de traitements
Outre les méthodes conventionnelles, il est également possible de recourir à d’autres remèdes pour soigner les personnes atteintes de la PPR, notamment ceux de la médecine douce. Au nombre des traitements naturels pouvant être envisagés, l’on retrouve :
- La sophrologie ;
- L’activité physique modérée ;
- L’homéopathie ;
- Le thermalisme ;
- Etc.
Par ailleurs, des efforts peuvent également être fournis du point de vue de l’alimentation pour soulager une PR ou une PPR. Il faudrait par exemple adopter un régime anti-inflammatoire à base de poissons gras, de fruits et de légumes, de coco et d’huile d’olive. Durant le traitement et même lorsque les douleurs auront totalement ou partiellement disparu, il faudra éviter au maximum de consommer des produits manufacturés.
De même, puisque le manque de sommeil et le stress favorisent les poussées, il faudra tâcher de respecter des horaires raisonnables de sommeil et de s’éloigner de toute source d’anxiété. Le rhumatologue peut pareillement recommander des séances de kinésithérapie ou de rééducation pour aider les patients à recouvrer plus rapidement leurs facultés motrices.
La PPR peut-elle être définitivement soignée ?
Il est possible de guérir de la pseudopolyarthrite rhizomélique. Généralement, les patients atteints de cette maladie auto immune en guérissent définitivement après 12 ou 18 mois de traitement. La durée du traitement peut néanmoins s’avérer bien plus longue. Cela reste quoi qu’il en soit un sérieux motif de satisfaction. Le hic, c’est que les cas de rechute sont aussi très fréquents. Près du tiers (1/3) des patients ayant obtenu le soulagement de leurs douleurs se plaignent environ 3 mois après l’arrêt de leur traitement de la réapparition des symptômes suscités.