Les processeurs ont tellement évolué ces dernières années qu’il est devenu bien plus difficile d’interpréter les chiffres fournis par les fabricants. Alors qu’on se fiait à leur fréquence d’horloge mesurée en MHz, l’apparition des multicœurs avec notamment les Intel Core 2 a complètement rebattu les cartes. Résultat : on s’imagine qu’ils sont tous très puissants et que ce n’est finalement pas si utile d’investir dans ce composant. Nous allons voir dans cet article que la réalité est beaucoup plus… nuancée.
Des programmes de plus en plus gourmands en ressources
On va prendre pour exemple un type de programme que les internautes utilisent tous les jours : le navigateur Web. Lorsque la première version d’Internet Explorer a vu le jour en 1995, ses fonctions étaient pour le moins limitées. On n’avait même pas la possibilité d’ajouter des favoris et il ne fallait donc pas espérer pouvoir afficher des effets visuels poussés ou encore jouer à des petits jeux.
Depuis, les navigateurs Web ont gagné en complexité et on peut tout réaliser ou presque : lecture de vidéos, gestion poussée des notifications, utilisation de widgets intégrés… Malheureusement, ces progrès constants les ont rendus bien plus gourmands en ressources qu’auparavant. Vous pouvez vous en rendre compte en allant dans votre gestionnaire des tâches (sous Windows) : Google Chrome consomme à lui seul près de 2 Go de mémoire vive !
Il se trouve que l’utilisation du processeur est également importante. C’est d’autant plus vrai si vous faites aller plusieurs programmes en même temps (messagerie instantanée, traitement de texte, montage vidéo…). C’est pourquoi nous vous recommandons d’opter pour un processeur de bonne facture (sur Cybertek par exemple) afin d’être tranquille pour les années à venir.
Des différences notables dans les jeux
On ne va pas se mentir : c’est surtout pour un usage orienté gaming ou professionnel que vous allez constater des différences avec les processeurs puissants. Rappelons que c’est lui qui est chargé de traiter les instructions des programmes en réalisant des calculs complexes. De fait, même si vous optez pour la carte graphique la plus puissante du marché (la GeForce RTX 4090 à l’heure actuelle), elle tournera en sous-régime si le processeur ne suit pas.
Cela a d’ailleurs un nom dans le domaine de l’informatique qu’on appelle “goulot d’étranglement”. C’est très dommageable puisqu’à cause de lui, les différents composants ne peuvent pas délivrer leur plein potentiel. Parfois, cela peut même provenir du système de refroidissement étant donné qu’en cas de montée en température, des ralentissements finissent par intervenir.
Quoi qu’il en soit, si vous avez l’habitude de jouer à des jeux vidéo récents qui sont beaux graphiquement, il serait dommage de ne pas investir dans un bon processeur. Par exemple, si vous réglez les paramètres graphiques sur “Ultra”, le Core I3-12100F fera tourner le jeu Elden Ring à seulement 89 FPS en 1440P contre 166 FPS pour le Core I9-13900K. Et ce, avec la même carte graphique (RTX 4090) ! On voit donc bien qu’il y a un gain assez net et celui-ci peut être encore plus prononcé avec les jeux les mieux optimisés.