Adopté par certains, délaissé par d’autres parce que peut-être moins efficace, le coït interrompu est une méthode naturelle de contraception. Cet acte sexuel qui implique plus le réflexe de l’homme au cours de l’acte sexuel est objet de nombreuses spéculations. En quoi consiste-t-il ? Est-il sûr ? Quels sont ses avantages et ses inconvénients ? Accrochez-vous, on répond dans cet article.
Coït interrompu, qu’est-ce que c’est réellement ?
Historique du coït interrompu
Vous vous demandez sûrement d’où est venue cette méthode et comment elle s’est vulgarisée. Retenez que c’est dans les années 80 qu’elle a été vraiment popularisée grâce aux films X. À l’écran, une jouissance à l’extérieur du vagin permettait aux téléspectateurs d’observer l’éjaculation sans usage du préservatif contre une possible fécondation. C’est ainsi que la méthode du retrait a commencé à prendre son envol et à devenir une pratique sexuelle assez répandue dans le monde.
Attention : il ne faut surtout pas confondre la méthode du retrait ni avec celle du « contrôle de l’orgasme » encore appelé « Edging » qui est une pratique plus axée sur l’augmentation du plaisir sexuel, ni avec la privation d’orgasme qui est relatif aux habitudes dites BDSM (Bondage, Discipline, domination, Soumission, Sadomasochisme)
Comment pratiquer le coït interrompu ?
Quels sont les avantages et les difficultés liés à la pratique du coït interrompu ?
La pratique de la technique du retrait a à son actif plusieurs intérêts, mais aussi des inconvénients qu’il convient de souligner.
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Avantages du coït interrompu
Le coït interrompu, considéré comme une méthode contraceptive naturelle, ne coûte absolument rien et son adoption ne dépend guère de la personne qui peut tomber enceinte. Pas besoin de prendre des comprimés ou un quelconque produit médical pour affecter le système hormonal, le système sanguin ou la durée du cycle (chez la femme bien sûr). Elle nécessite juste une bonne maîtrise de son organisme, une bonne entente entre les partenaires sexuels. Aussi, peut-il être exercé par des personnes préoccupées par des exigences d’ordre religieux ou moral.
Bon à savoir : Selon l’Étude canadienne sur la contraception de 2002, le coït interrompu est la 4e méthode contraceptive la plus utilisée au Canada avec près de 9 % d’utilisateurs dans le pays.
Inconvénients du coït interrompu
Divers inconvénients font du coït interrompu une méthode très souvent traitée de peu fiable. Il y a entre autres :
- Le faible taux d’efficacité lié au fait qu’avant pénétration et du fait de l’excitation, l’homme sécrète un liquide pré-éjaculatoire présent sur le pénis qui peut bien contenir des spermatozoïdes capables de féconder.
- La consommation de substances nuisibles (alcool, drogue, café parfois…) qui entraîne une éjaculation précoce.
- Un arrêt brutal ou inattendu du rapport pouvant conduire à une discorde chez les partenaires.
- Le risque de grossesse lié à une deuxième pénétration, car comme mentionné plus haut des spermatozoïdes peuvent encore rester dans l’urètre.
- Le fait qu’il ne protège pas des Maladies et Infections sexuellement transmissibles
Important : Selon certains chercheurs, le coït interrompu entraîne un risque de grossesse qui varie de 10 à 22 (en considérant l’indice de Pearl). Cela veut dire que sur 100 femmes, il y a un risque de 10 à 22 grossesses soit une efficacité à 78 %.
Existe-t-il des positions qui facilitent le coït interrompu ?
Le coïtus interruptus peut-il être adopté par tout le monde ?
Donc oui, la méthode du retrait est accessible à tous, mais encore faut-il que l’homme soit dans des conditions de santé optimales pour réussir le retrait et donc éviter une grossesse.
Peut-on pratiquer un coït interrompu en période féconde ?
Chez la femme, la période la plus féconde se situe entre 14 jours avant l’ovulation et environ 14 jours après. Il est très déconseillé à une femme d’avoir des rapports sexuels dans cet intervalle si elle ne souhaite pas finir enceinte. Si néanmoins il advenait qu’elle veuille le faire dans cette période tout en optant pour le coït interrompu comme moyen de contraception, alors il faut qu’elle s’attende à 22 % au pire, car la méthode du retrait est efficace à seulement 78 %. Il est clair donc que pratiquer le coïtus interruptus quand on est en période féconde est possible, mais risqué. Si vous ne souhaitez pas tomber enceinte alors, évitez-le.