En juin 2024, la justice française a intensifié ses efforts pour combattre le piratage de contenu en ligne en ordonnant le blocage de dizaines de sites de streaming illégaux. Le tribunal judiciaire de Paris a rendu trois jugements imposant aux fournisseurs d’accès à Internet (FAI) et aux moteurs de recherche de prendre des mesures drastiques pour empêcher l’accès à ces sites enfreignant le droit d’auteur.
Les jugements et leurs implications
Les jugements ont été rendus publics le 3 juillet 2024 par Alexandre Archambault, un avocat spécialisé dans les affaires numériques. Ces décisions concernent principalement des sites de streaming diffusant illégalement des compétitions sportives comme la Formule 1 et la Moto GP, ainsi que des films et séries sans l’accord des ayants droit.
Les principaux opérateurs français, à savoir Orange, Bouygues Telecom, Free et SFR, ont été sommés de prendre toutes les mesures nécessaires pour bloquer l’accès à ces sites. Cette obligation s’étend également à leurs filiales et autres opérateurs comme SFR Fibre, Free Mobile, Free Caraïbe, SRR, Outremer Télécom et SPM Télécom.
Les sites visés par le blocage
Voici une liste non exhaustive des sites concernés par ces mesures :
- 1.dlhd.sx
- 26216.stunserver.net
- adisports.xyz
- allworldhd.net
- bestmlb.buffstream.io
- bienstream.org
- centralareana.live
- claplivehdplay.ru
- cpasmieux.pics
- crichd.vip
- crvsport.ru
- daddylivehd.icu
- elixx.xyz
- fan2.financefirefly.com
- fan5.wellnessjourney.pro
- fan6.travelplanspro.com
- f1livestream.xyz
- filmoflix.to
- fiveyardlab.com
- freestreams-live1se.nu
- french-streaming.buzz
- futbolenvivo.ru
- godzcast.com
- hdss.app
- hdss.watch
- juststream.golf
- ldcstreaming.info
- lesseriestreaming.org
- livetv.lol
- livetv764.me
- livetv765.me
- livetv768.me
- monstream.ing
- papadustream.bz
- primefoot.ru
- sadisflix.ink
- senpai-stream.fr
- sporttuna.com
- sporttuna.site
- sporttuna.sx
- streamonsport.ru
- streams.score808.football
- streameast.buffstream.io
- top2.financefirefly.com
- totalsportek.soccer
- viwlivehdplay.ru
- volkastream.xyz
- wikiserie.info
Détails des mesures de blocage
Les opérateurs ont eu l’obligation de bloquer l’accès aux sites de piratage de contenus culturels dans un délai de quinze jours. En général, les FAI optent pour un blocage DNS, ce qui empêche les utilisateurs d’accéder aux sites même en tapant directement leur adresse URL.
Les restrictions d’accès pour ces sites doivent être maintenues pendant une période de 12 à 18 mois. En ce qui concerne les sites de retransmission illégale de compétitions sportives, le tribunal a ordonné une intervention rapide, sous trois jours, avec des mesures de blocage d’une durée d’un an.
Implication des moteurs de recherche
Les moteurs de recherche tels que Google et Bing sont également mobilisés dans cette lutte contre le piratage. Ils sont tenus de déréférencer les URL des sites incriminés, ce qui signifie que ces sites ne devraient plus apparaître dans les résultats de recherche, même si les internautes tapent leur nom exact.
Lutte contre les sites miroirs
Une partie importante de cet effort anti-piratage se concentre sur les sites miroirs, qui apparaissent rapidement en ligne avec de nouveaux noms de domaine pour échapper aux blocages. Les jugements récents prennent en compte cette problématique et permettent aux ayants droit de saisir de nouveau le tribunal en cas de modification des noms de domaine ou des chemins d’accès, facilitant ainsi l’actualisation et l’extension des mesures de blocage.
Répercussions et continuité de la lutte
Depuis le début de l’année 2024, plusieurs jugements similaires ont été rendus, entraînant la neutralisation de dizaines de sites de piratage. Cette approche rigoureuse vise à protéger les droits des créateurs et des ayants droit contre les violations de propriété intellectuelle.
Certains sites de streaming toujours disponibles
Malgré cette lutte contre des sites de streaming qui diffusent des films, séries et des évènements sportifs de manière illégale sans détenir les droits de diffusion, certains autres sites du même genre fonctionnent toujours.
- Wawacity :
- Wiflix :
- Papystreaming :
- Darkino :
- DPstream :
- Zone Telechargement :
- Blablastream :
Conclusion
La justice française renforce sa lutte contre le piratage en ligne en imposant des mesures de blocage strictes contre de nombreux sites de streaming illégaux. Ces actions témoignent de l’engagement des autorités à protéger les droits d’auteur et à soutenir l’industrie culturelle. Toutefois, la prolifération des sites miroirs et la rapidité avec laquelle de nouveaux sites apparaissent sur le web montrent que la bataille contre le piratage est loin d’être terminée.
FAQs
Pourquoi la justice française a-t-elle ordonné le blocage de ces sites de streaming ?
La justice française a ordonné le blocage de ces sites pour protéger les droits d’auteur et lutter contre le piratage de contenus culturels et sportifs.
Quels types de contenus sont principalement concernés par ces jugements ?
Les jugements concernent principalement des sites diffusant illégalement des compétitions sportives comme la Formule 1 et la Moto GP, ainsi que des films et séries sans l’autorisation des ayants droit.
Quelles sont les mesures prises par les FAI pour bloquer ces sites ?
Les FAI bloquent généralement l’accès aux sites pirates en utilisant le blocage DNS, empêchant ainsi les utilisateurs d’accéder aux sites en tapant leur adresse URL.
Comment les moteurs de recherche sont-ils impliqués dans cette lutte contre le piratage ?
Les moteurs de recherche comme Google et Bing doivent déréférencer les URL des sites pirates, les empêchant d’apparaître dans les résultats de recherche.
Qu’est-ce qu’un site miroir et comment la justice française y répond-elle ?
Un site miroir est une copie d’un site pirate original, souvent avec un nouveau nom de domaine. La justice française permet aux ayants droit de saisir le tribunal pour actualiser et étendre les mesures de blocage en cas de modification des noms de domaine ou des chemins d’accès.